lundi 2 février 2015

Le dernier tome des 5 derniers dragons



Il est question dans ce livre d'oppression, de domination et de dictature. Voici le début de la prologue avant que vous ne puissiez le lire entre vos mains dont la sortie de ce livre est prévu pour mars.

« L’homme ne peut se dire libre
 si sa liberté s’appuie sur l’oppression d’autrui. »
De Juan Carlos Ier.

Prologue

Volant sur son dragnard, Olibert de la Source atteignit le château Mysriak où l’attendait ses nouvelles fonctions. Il espérait ce moment-là depuis des décennies, de fait, depuis son adolescence lorsqu’il avait uni sa vie avec une damoiselle du domaine des Forges, Flore des Marais. Le lendemain de leur mariage, son paternel lui avait remis les mémoires du temps, lui rappelant amèrement un crime perpétré contre son aïeul datant plus de cent ans.
Heureux de s’y rendre, il fit atterrir son dragnard près de la douve. Sa femme et sa fille firent de même. Il franchit avec assurance le pont-levis en compagnie de sa fille Zémée et en tenant la main de sa bien-aimée. Avant d’entrer dans le château, il s’arrêta et respira à grands coups l’air vivifiant de ces premiers jours d’automne.
– Le château Mysriak! dit-il. Quel magnifique château!
Exubérant de joie, il reprit sa marche et pénétra dans le grand hall.
Enfin, ces lieux devenaient siens. Enfin, il serait responsable de tout le pays. Enfin tous les habitants lui devraient fidélité et respect sans exception et enfin, il pourrait savourer cette impression d’être l’être suprême.
Bien ancrée dans son esprit, cette place lui revenait de plein droit et selon lui, elle aurait dû lui revenir dès ses premiers jours de vie.
D’après des allégations fondées sur des faits réels, son arrière-grand-père Armand aimait conter auprès de parenté que le chevalier Wilbras dit le Vaillant aurait fait tuer son père François de la Source afin d’usurper le trône, cette place qui aurait dû appartenir à son paternel. Ainsi, de génération en génération, ce crime était raconté et répété avec certaines variances. Au fil du temps, ce meurtre était devenu plus sordide et plus noir que ce qui était réellement contenu dans les écritures d’un journal.
Ce journal générationnel était appelé « les mémoires du temps ». Il relatait divers faits dont cette histoire concernant François de la Source, un brillant militaire.