Il est question dans ce livre d'oppression, de domination et de dictature. Voici le début de la prologue avant que vous ne puissiez le lire entre vos mains dont la sortie de ce livre est prévu pour mars.
« L’homme
ne peut se dire libre
si sa liberté s’appuie sur l’oppression
d’autrui. »
De
Juan Carlos Ier.
Prologue
Volant sur son dragnard, Olibert de
la Source atteignit le château Mysriak où l’attendait ses nouvelles fonctions.
Il espérait ce moment-là depuis des décennies, de fait, depuis son adolescence
lorsqu’il avait uni sa vie avec une damoiselle du domaine des Forges, Flore des
Marais. Le lendemain de leur mariage, son paternel lui avait remis les mémoires
du temps, lui rappelant amèrement un crime perpétré contre son aïeul datant
plus de cent ans.
Heureux de s’y
rendre, il fit atterrir son dragnard près de la douve. Sa femme et sa fille
firent de même. Il franchit avec assurance le pont-levis en compagnie de sa
fille Zémée et en tenant la main de sa bien-aimée. Avant d’entrer dans le
château, il s’arrêta et respira à grands coups l’air vivifiant de ces premiers
jours d’automne.
– Le château
Mysriak! dit-il. Quel magnifique château!
Exubérant de joie,
il reprit sa marche et pénétra dans le grand hall.
Enfin, ces lieux devenaient
siens. Enfin, il serait responsable de tout le pays. Enfin tous les habitants
lui devraient fidélité et respect sans exception et enfin, il pourrait savourer
cette impression d’être l’être suprême.
Bien ancrée dans
son esprit, cette place lui revenait de plein droit et selon lui, elle aurait
dû lui revenir dès ses premiers jours de vie.
D’après des allégations
fondées sur des faits réels, son arrière-grand-père Armand aimait conter auprès
de parenté que le chevalier Wilbras dit le Vaillant aurait fait tuer son père
François de la Source afin d’usurper le trône, cette place qui aurait dû
appartenir à son paternel. Ainsi, de génération en génération, ce crime était raconté
et répété avec certaines variances. Au fil du temps, ce meurtre était devenu
plus sordide et plus noir que ce qui était réellement contenu dans les
écritures d’un journal.
Ce journal
générationnel était appelé « les mémoires du temps ». Il relatait
divers faits dont cette histoire concernant François de la Source, un brillant
militaire.